Ce projet réalisé à Macouria en Guyane, est un modèle du genre : les créateurs ont vraiment tout compris ! Voila un lieu de vie qui aura toutes les caractéristiques de ce qu’il faut réaliser pour les seniors d’aujourd’hui et de demain : un lieu où le résident restera VIVANT, tout en tenant compte de ses envies et de ses besoins. Pourvu que beaucoup s’en inspirent.
Ce concept illustre parfaitement ce que nous préconisons de développer.
A quand l’équivalent dans notre pays ?
Article paru dans "France-Guyane" le 15 novembre 2017
Jeudi soir, la première pierre du futur centre intergénérationnel a été posée à Belle-Terre. Cette résidence destinée aux seniors comprendra notamment un hôtel et une crèche. Objectif : renforcer les liens entre les générations.
« Ce jour, marque un tournant symbolique » , se félicite Marie-Marjorie Eugène-Avenière. Elle représente les deux sociétés privées porteuses du projet de résidence senior qui sort de terre au lotissement Belle-Terre, à Macouria. « Nous n’allons pas créer un lieu pour mettre les seniors, mais un environnement où ils auront la joie de vivre. »
Si la Guyane reste un territoire marqué par la jeunesse de sa population, force est de constater qu’elle n’échappe pas au vieillissement. « Le nombre de seniors devrait tripler d’ici 2030 » , rappelle Laurent Fakhoury, directeur de l’Agence française de développement (AFD).
LE LIEN ENTRE LA JEUNESSE ET LES SENIORS
Sur près de 4 hectares, seront rassemblés : résidence pour seniors de 84 logements, maison médicale, halte-répit de jour pour les malades d’Alzheimer, crèche, restaurant, épicerie, espace bien-être et esthétique, jardin thérapeutique et même une résidence hôtelière 3 étoiles. Le centre, qui devrait être inauguré fin 2019, a nécessité de mobiliser plus de 12 millions d’euros. Près des trois-quarts des financements sont amenés par l’AFD et le Fonds européen de développement régional (Feder).
Les échanges intergénérationnels en général sont au coeur de ce projet, « un pôle expérimental, pilote » pour Rodolphe Alexandre. « Ce qui m’a plu, c’est le caractère sociologique du projet. Il est important que nos générations continuent de se parler » , confie le président de la collectivité territoriale, » .
Le préfet Patrice Faure, qui rappelle ses origines ultramarines pour dénoncer l’individualisme de notre société, souligne que les sociétés d’Outre-mer « ne raisonnent pas de cette manière-là » . « C’est surtout lié au lien entre les générations, explique le préfet. La permanence de ce lien est au-dessus de nous, les institutionnels. »
La doyenne de la cérémonie, Georges Alexandre, 75 ans, est toujours active au sein de France Alzheimer Guyane. Elle est ravie du projet : « Quand on sera dans cette structure, c’est comme si on était chez nous. Surtout, on sera entouré de jeunes. »
« Sait-on jamais, je serais peut-être locataire de ce centre, ironise à demi-mot Gilles Adelson, le maire de Macouria, du haut de ses 55 ans. Ce jour-là, je serai très heureux de partager mes souvenirs, notamment de cette première pierre. »